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L’UB43 2015 mode extrême.

Prologue

L’an dernier pour le repas de pré-course de la première édition de l’UB43 (140km, 3850 mD+). Patrick nous annonce que lui et les organisateurs prévoient de modifier le parcours pour le rendre plus « trail ». Nous y gagnerions ainsi 1200mD+. Il nous avait demandé si nous retenterions l’aller-retour dans ces conditions, c’est-à-dire avec 2400mD+ de bonus sur les 140km du parcours de l’UB43. Je lui avais dit que je verrais après avoir fait l’aller-retour sur l’ancien parcours. A l’arrivée, ensemble avec Gilles, nous avions décidé que ça allait le faire et avions donné rendez-vous dans à un an à notre GO.

Du fait du nouveau profil, je me suis sérieusement préparé à cet UB43. Un début de saison jusqu’en Avril orienté vers le plat avec pour objectif de faire une « bonne » marque sur 24h. Je n’ai pas atteint mon objectif de 180km, mais j’ai amélioré ma marque à 170km. Par la suite j’ai diminué les séances à allure pour attaquer le dénivelé, en effet, c’est près de 6000mD+ qui m’attend sur les chemins du St Jacques en partance pour le Gévaudan.

UB43_2015_01Le profil

 

L’avant-course

Coté organisation, car c’est moi et Patrick qui organisons cette petite sauterie. Nouveauté, nous avons droit cette année à une voiture suiveuse (surtout pour faire des points eau mobile) en la personne d’Adaranaz. Ainsi qu’un suivi dans le secteur entre Conil et Monistrol d’un ami de Patrick, Philippe.

Étant donné la nouvelle dénivellation, nous décidons avec Patrick de partir 2h plus tôt que l’an dernier. C’est à dire à 12h. Je tiens à remercier Extra Sport de nous avoir permis de récupérer les dossards en avance et les avoir ainsi eu à disposition pour notre arrivée à Saugues. Les habitués des trois premières éditions du GTSJ sont certainement surpris, mais la course officielle ne part plus du domaine des Sauvages mais de Saugues. Cela, en plus du changement de date de Septembre à Juin.

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Par l’intermédiaire de Patrick, qui organise décidément autant que moi ce off. Nous avions réservé un chalet au camping municipal de Saugues, c’est à dire à 200m du départ de la course. Pensant à notre bilan carbone, j’ai covoituré l’ami Daloan jusqu’à Saugues. Nous en avons profité pour déjeuner avec Gillou qui ne sera malheureusement pas des nôtres cette année. Nous arrivons donc à Chalet à Jeudi à 17h pour récupérer les clés et nous installer. Un coup de fil de Cyrion et Adaranaz qui partent de la Chartreuse et nous annoncent une arrivée vers 22h. Après une petite balade en ville, nous rentrons prendre l’apéro de rigueur, suivi des traditionnels tripoux de la réussite (tradition de la 180) arrosés de madiran et accompagnés de pâtes.

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Mes camarades d’Arda arrivent un peu plus tard dans la nuit. Nous nous mettons au lit eux sur le lit double, moi et Daloan dans les lits superposés. Nous avons rendez-vous chez Patrick le lendemain à 10h pour la traditionnelle Fidua de départ réaliser par notre Ultra Catalan. Sur place nous sommes rejoints par les deux derniers aventuriers Ptilili42 (Thierry) et Aldo (Hervé). Ginko, le chien de Patrick, nous voyant débarquer en tenue de trailer, nous fait la fête.

UB43_2015_04Le GPS : Ginko Personal Samoan (copyright Patrick).

Ce samoan adore courir et a fait une bonne partie des reconnaissances du parcours avec son maitre.

Bière locale, Fidua et fromages artisanaux nous permettent de faire les niveaux avant le départ.

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Nous chargeons les voitures pour le ravitaillement, surtout les victuailles pour le ravito de St Privat (prévu vers 20h). Nous covoiturons ensuite vers le site de départ/arrivée. Nous faisons un petit coucou aux personnes de l’organisation qui sont à pied d’œuvre pour demain.

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Patrick ayant décidé de prendre Ginko avec nous jusqu’à St Privat, c’est le premier off dont je prends le départ avec un chien. Nous faisons la photo du départ et top départ, il est midi.

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Le Off

Nous grimpons dans les rues du Puy-En-Velay.

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Ginko en profite pour marquer son territoire.

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Je me fais des points de repère kilométriques pour le retour du lendemain. La fin est bien plus courte : 2km pour atteindre le chemin des chibottes. Au loin des orages arrivent des deux côtés. Pour l’instant nous sommes au sec avec juste de petites nuées pour nous rafraichir.

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Passage aux Chibottes et son fameux Pierriers.

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Premier changement majeur, nous traversons la route pour attaquer la montée de Mt d’Eycenac, en face. Plus dénivelé et carrément trail on vous disait.

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Au sommet nous croisons les baliseurs avec qui nous taillons le bout de gras.

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Nous ne trainons quand même pas. Nous passons à l’endroit où se tiendra le dernier ravito à 8km de l’arrivée au bout 1h15.

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Nous repassions ensuite sur la colline d’en face (traditionnelle celle-là).

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Ce qui nous offre une jolie vue sur l’endroit d’où venons.

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Peu avant St-Christophe-sur-Dolaison, Adaranaz nous rejoins.

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C’est notre premier point eau, km 15 au bout de 2h15. Nous repartons par le tant redouté plateau, mais qui heureusement cette année a été raccourci de 10km, 5km de plat au lieu de 15.

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A Ramourouscle (km20, 3h) nous attaquons la montée en forêt vers la tour hertzienne. Point haut du nouveau tracé (1400m). Une montée de 400mD+ nous attends.

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Arrivé au cœur de la forêt, il se met à pleuvoir. et c’est là que nous nous rendons compte que Ginko ne nous accompagnes plus. Hervé nous signale qu’il trainait à l’arrière. Patrick fait alors demi-tour avec Fred pour aller le chercher.

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Pendant ce temps nous continuons notre périple à allure réduite avec Hervé, Thierry et Cyrion, pour ne pas geler sur place.

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Arrivé à la tour (km28, 4h15) je reçois un coup de fil de Patrick qui nous annonce qu’ils ont retrouvé le chien qui était retourné à précédent village. Nous nous donnons rendez-vous à Conil.

Le temps est abominable, une pluie glaciale s’abat sur nous. Le moral est en berne, mais nous avançons quand même. Peu avant l’arrivée à Cunil, à peu près au niveau du futur ravito de Conil (km34, 5h10), nous nous regroupons avec Ginko, Fred et Patrick. La femme de Patrick, son fils et Philippe nous attendent à l’embranchement au bord de la route. Nous leur laissons Ginko qui n’en peut plus. Philippe a une bonne nouvelle pour nous. Il a réussi à nous faire ouvrir le salle des fêtes de St Privat pour que nous puissions nous sécher et nous ravitailler au sec. En attendant c’est ravito eau sous l’eau.

Nos deux super bénévoles Adaranaz et Philippe (que je tiens chaudement à remercier) en action sous le déluge.

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Nous nous protégeons comme nous pouvons de la pluie, mais les 20cm de rebord de toit de grange ne nous offre pas grand abris. Chacun fait à sa façon pour garder des calories. Bref, nous ne trainons pas.

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Nous attaquons ensuite la plus difficile descente/montée de la course, dans des conditions pas du tout évidentes. Pas mal de chutes, surtout pour ceux qui était partit en chaussures de route.

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Lors de la remontée, nous profitons quand même du point de vue au saut du cerf. Nous sommes passé en bas 🙂

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Arrivé à St Privat (km43, 6h40) , il pleut un peu moins, nous avons hâte de nous retrouver au sec et de pouvoir nous changer.

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Et là c’est le bonheur, l’extase, un ravito gargantuesque pour 5 personnes, il fait chaud. Nous commençons pêle-mêle à nous empiffrer/sécher/changer.

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Nous nous apercevons alors que nous avons perdu Hervé, qui était pourtant juste derrière à 500m du ravito. Philippe, en grand seigneur, prends sa voiture pour essayer de le rattraper sur la route. Nous essayons de le joindre par téléphone (du moins ceux qui ne sont pas trop mouillé). 15 min plus tard, il nous revient et nous dit qu’il est au bout et qu’il restera là. Adaranaz l’amènera en voiture au chalet pour qu’il puisse prendre le re-départ avec nous.

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Après cette ultra-bénéfique restauration, nous repartons rhabiller (ceux qui n’avais pas prévu de change se sont fait prêter des vêtements secs) et à peu près sec après 1 h de pause.

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Arrivé à Monistrol (km56, 8h30), la météo va mieux. C’est notre dernier point eau avant Saugues, nous en profitons pour nous changer.

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Adaranaz et Aldo vont pouvoir aller se coucher au chalet, pendant que nous de continuerons notre périple avec le sourire.

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C’est maintenant une randonnée de 26 km qui nous attend avant de rejoindre le départ/arrivée. Nous suivons, le guide (qui s’est transformé en iron man). Ce secteur est complétement nouveau et change beaucoup du passage très routier des années précédentes. Je cautionne.

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Nous passons au deuxième ravito au bout de 9h40 et à celui qui sera le premier vers Cubelle en 11h10.

Peu avant Saugues, Thierry commence à trainer la patte. Il ne reste que 5 km alors il sert les dents et nous finissons groupé au bout de 13h de off, il est 3h du matin.

Après une courte nuit de 4h, nous nous préparons consciencieusement pour le retour. Ayant tâter de l’aller, chacun est conscient que nous sommes dans une autre dimension par rapport à la 180.

Le lendemain tout le monde est motivé pour retour sous une chaleur qui contraste énormément avec le froid humide de la veille, ce qui n’est pas pour me déplaire.

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L’organisation d’extra est au taquet.

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Nous nous souhaitons mutuellement beaucoup de courage et prenons la pause.

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Le In.

Pour le retour je pars aussi vite que possible comme pour la 180 sauf que là il y moins d’amateur que sur la Saintélyon et que c’est plutôt roulant, nous nous retrouvons donc très vite tous les cinq dans le gruppetto, moi un peu devant les autres. Au bout de 45min je suis rejoint par un duo constitué de Patrick et Cyrion, que je laisse filer. A la faveur d’une montée, je les rejoins après 1h15 de course, nous formons ainsi un trio. Nous perdrons très vite Cyrion lors d’une pause technique inopportune.

Je passe au premier ravito (km11, 1h25) avec Patrick. J’essaie de le suivre dans la descente, mais il est trop rapide pour moi, je le récupérerais dans la montée suivante menant au deuxième ravito (kmp19, 2h45). Cette fois je le laisse partir. Il commence à faire chaud, je joue la prudence me disant que je lâcherais les chevaux après St Privat.

Je continue pépère, Monistrol (km25, 3h30). J’ai eu bien chaud, je gère au maximum et me force à m’alimenter en solide. Dans la montée vers Rochegude je rejoins et dépasse Patrick qui a un gros coup de moins bien, il me dis qu’il fait une petite hypo et pause pour s’alimenter.

J’arrive à St Privat (km33, 5h). Je sais le défi qui m’attend, 500mD+ de raidard en pleine chaleur et avec la fatigue de la veille. Je vois déjà des concurrents qui sont certainement parti trop vite et qui comâtent au ravito, ça va être dur pour eux.

Je m’applique à monter dans une allure confortable et m’arrose dès que possible. Je commence à reprendre des coureurs et les encourage. Je leur dit que s’il atteigne Conil, ils finiront etc…

Je passe au ravito (km41, 6h45). 500m avant le ravito je retrouve Adaranaz qui me fait un point sur la situation. Hervé lutte avec les barrières horaires et devrait ne pas pouvoir passer à St Privat. Thierry est déclaré forfait. Cyrion gère, mais ça va être juste. Fred a lui aussi dépassé Patrick. Patrick est reparti et est largement dans les temps.

Je repars du ravito avec deux objectifs, ne pas me perdre dans le bois (peu de coureur favorise le jardinage) et assurer le mini plateau (pas perdre du temps en faux-plat descendant). Tout se passe pour le mieux, ça commence déjà à sentir l’arrivée. J’arrive à St Christophe (km59, 9h30) après être passé en mode 24h sur le faux plats descendant tenu à 7min/km.

Au ravito je reconnais David qui a fait la 180 avec nous l’an dernier et qui a la particularité de courir barefoot. Il me dit qu’il a des crampes et tente de les faire passer en buvant. Je lui souhaite bon courage et lui donne rendez-vous à l’arrivée.

Dernier ravito (km65, 10h30), je demande de la bière on me propose du vin. Je remets à plus tard et repars. Plus qu’à grimper aux chibottes, une formalité désormais. Sur le chemin des chibottes j’ai un coup de moins bien, j’en profite pour discuter avec un concurrent qui fini son premier ultra. Je le félicites et le laisse repartir. Dans la descente ça va mieux, je finis au sprint et dépasse 2 autres coureurs. L’objectif de 12h comme l’an dernier est atteint. J’ai une pensée pour Gilles avec qui j’avais fini main dans la main l’an dernier.

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L’après-course

Je retrouve la femme de Patrick qui me dit que je dois me dépêcher si je veux avoir de la bière. Dont acte. J’ai plus soif que faim, je me hydrate donc et attends les autres pour aller déguster les fameuses saucisses/lentilles verte du Puy.

Adaranaz arrive entre temps et nous dit que à devrait être juste, mais que cela devrait passer pour Cyrion. 45 min plus tard arrive Fred, suivit de Patrick 40 min derrière. 45min plus tard Cyrion finit dernier de l’UB43 et dernier du GTSJ, mais finit quand même. Du coup, il a droit à une arrivée royale aux fumigènes après avoir fait le parcours en compagnie du débaliseur depuis le dernier ravito (cf. vidéo).

Nous faisons une photo souvenir, en compagnie de Hervé qui nous avait rejoint. Nous retrouverons plus tard Thierry qui a passé un partie de la journée avec les secours après une grosse hypo.

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Nous retourner nous doucher et dormir chez Patrick, chez qui nous avions laissé les voitures.

Notre hôte a un tournoi de pétanque le lendemain, comme pour la première édition.

Après un bon petit déjeuné nous nous séparons et nous disant à l’an prochain.

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Bilan personnel du retour : je finit 67/89 en 12h09. Mon année de trail est bien lancée. Maintenant il va falloir attaquer sérieusement le dénivelé avant le X-Alpine et surtout l’Échappée Belle.

 

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