La Montagn’Hard 100, comme dans un rêve.
Dans la série des courses menant à l’UTMB, la MH100 était le joker. Il y a deux ans, après avoir finit la version 60km, nous (Cyrion, Adaranaz et moi) avons décidé de revenir pour la version longue. L’an dernier j’étais sur le Verbier-St Bernard, c’est donc cette année que je vais tenter l’aller/retour du Mont Joly. Suite au pseudo-échec du GRO, je me mets le gage de tenter de faire un temps. Pourquoi?
Parce que nous sommes sur des tracés UTMBiens et que je veux vérifier une dernière fois mas allures. La MH100 = environ 107km/8800mD+ (195 km équivalent plat) comparé à l’UTMB = environ 168km/9600mD+ (équivalent 264 km). On va dire 2/3 d’UTMB. Temps pour finir l’UTMB : 46h, donc pour être large il faut que je finisse en moins de 30h.
Voila mon objectif ne tenant compte ni de la technicité, ni de la fatigue. Il y a 11 check points, je me fixe donc 2h30 entre chaque point jusqu’à « L’Etape » et 3h après, comme ça pas besoin de temps de passage compliqués à retenir…
Profil de la course
Sur cette course, en plus de mes traditionnels camarades (avec qui je compte faire la PTL), me rejoins Olivier. En comptant la présence de Martine (marraine de l’épreuve) et de nombreux kikoureurs, je me sens en famille. Je suis arrivée la veille du départ (soir du quart de finale France/Allemagne de la coupe du monde de football). Mon principe étant d’arriver tôt afin d’aller chercher mon dossard et pouvoir ensuite regarder le match en buvant des bières (comme tout bon supporter). A la remise des dossards, je croise Olivier qui n’est pas intéressé pour regarder le match, je lui donnes donc rendez-vous pour le lendemain et file à l’endroit indiqué pour regarder le match.
Il s’agit d’un refuge au niveau des piste de ski de St Nicolas de Véroce. Autant dire qu’il y a une sacré grimpette pour y aller. Je donnes rendez-vous à mes camarades d’arda au bar (ils sont en route). Je commande ma pinte et suit cette défaite. J’avais dit à un collègue allemand que le premier qui marquerait serait champion du monde, je ne m’étais pas trompé. Je tiens à noter que certains coureurs manquent totalement d’ouverture d’esprit quand il s’agit de s’intéressé à un autre sport que la course à pied. Bref, mes camarades me rejoignent et après le match nous redescendons vers St Nicolas. Au passage, nous croisons à plusieurs reprise le tracé de la course. Nous nous dirigeons vers le bar/restaurant où j’avais découvert la bière rousse du mont-blanc (meilleure bière du monde) deux ans auparavant. En arrivant, je constates que le match y était également diffusé, j’aurais pu éviter un aller-retour au pistes…
Le repas d’avant course se déroule comme d’habitude. Bières en discutant des sensations et des prévisions. Mes amis on décidé de partir lentement et de rester ensembles. J’ai décider de partir vite, nous nous verrons donc à l’arrivé, comme souvent. Nous mangeons des pâtes avec un sauce bien riche en ail (ce qui me causera des désagréments au départ de la course, le lendemain et pendant toute la matinée). 22h nous allons nous coucher dans nos voiture. Je m’endors avec en temps l’image de « des bosses et des bulles ».
Principe de la course version Moprhée (Crédit « des bosses et des bulles »)
3h, reveil (2h avant le départ comme d’habitude). Je prends mon temps pour me crêmer et m’habiller. J’ai plutôt bien dormi (en tout cas mieux que pour le GRO). Je sors mon sac d’allègement pour le Ravito de l’étape ou je veux arriver avant la nuit vers 20h. Je ne compte de changer que de T-shirt et de chaussettes, mais quand même tout pris en double (je me rappelle mes chaussures éventrées lors de la première partie de l’échappée belle, l’an dernier). Je vais au dépose-sac (dans une grande benne). Près de là une café chaud nous est offert sous un abri. En effet, une pluie fine est là par calmer nos « ardeurs » matinales. Sous le porche, je croises Christian et Martine, ainsi que TomTrailer avec qui j’avais fait la 180 l’an dernier. Je retrouve aussi Olivier qui a décidé de partir vite (tout comme moi), Je sais qu’il a à peu près mon niveau, nous décidons donc de partir ensemble. Je souhaites bonne chance à mes camarades et avance dans le sas pour assister au briefing, rapide et efficace (bonne météo).
04:55, c’est parti.
St Nicolas de Véroce – Les Toiles : 13.5km, 980 mD+, 2h25.
Le départ est en faux-plat descendant sur le route, on passe à coté de l’église puis virage à gauche et c’est parti dré dans l’pentu. Depuis le GRO, je ne me suis quasiment pas entraîné, tout juste une sortie longue 2 semaines avant la course. Je navigues donc à vue. Les premières sensations sont bonne, je tiens sans difficulté le 900 m/h (allure ciblée) dans la première ascension. La première descente sur fait à 2000 m/h, là encore, tout va bien. Je retrouve le parcours que j’avais arpenté deux ans auparavant sur la MH60 (en fait, les 55 premier km sont identiques sur les deux distances). J’arrive à Bionnassay avec Olivier, juste à temps pour voire TomTrailer repartir. Je sors mes bâtons et fait le plein.
Les Toiles – Bionnassay : 10.6km, 860 mD+, 2h10.
Lorsque je repars, je sens que les efforts du GRO ont laissé des traces. Je me fais distancer par un Olivier bien en jambe (visiblement plus frai). Je prends mon mal en patience, je me cale sur les allure que j’avais prévu. Le problème c’est qu’à la troisième heure mon GPS freeze… je m’arrêtes et passe 10min à essayer de le relancer, rien n’y fait. Je vais donc continuer l’aventure aux sensations et sans même savoir l’heure qu’il est. Les paysages sont magnifique dans le secteur avec normalement une superbe vue sur le mont blanc dont j’avais pu profiter deux ans plus tôt. Cette année, le vue est bouchée. Après le passage au prion, la redscente vers Bionnassay est plutôt roulant. J’arrive au check point sur les mêmes bases qu’il y a deux ans, c’est dire que j’ai progressé.
Passage de la passerelle (Crédit « dauphiné.com »)
Bionnassay-Miage : 8.5km, 880 mD+, 2h05.
La montée vers le col du Tricot est un grand classique pour moi, je l’ai fait dans les deux sens à la MH60 et à la TDS les deux fois en 2012. Je dépasses des randonneurs si qui fait du bien au moral. La passage de la passerelle est toujours aussi beau, j’arrive à passer sans bouchonner. Je me fait dépasser dans la montée par quelque concurrents, je les laisse faire. La course est encore longue et je suis sur mes bases de temps. Je me rapelle comment je m’était fait déposé par Ada, ici même il y a deux ans, avant qu’elle ne files accrocher son premier podium. Cette année, c’est moi le plus rapide. Ma préparation hivernales à base de VTT est rando-course paye en montée 😉
Dans la descente du tricot, je me fait dépasser par la tête de course du 60 (parti 2h après nous de St Nicolas). Nous n’avons pas la même allure, surtout que je peine toujours en descente. Au ravito, je prends le temps de m’asseoir. Il commence à faire chaud, je me débarrasse des épaisseurs superflues.
Avant la montée sur Tré la Tête (Crédit « Badgone »)
Miage – Tré la Tête : 11.7km, 1060 mD+, 2h30.
Je fais un sourire au photographe et attaque la montée du Truc. Elle est toujours aussi raide. Je me souviens qu’il va falloir rouler après avant d’attaquer l’ascension vers Tré la Tête. J’avance en souplesse sans à-coup. Je bascules et bénéficie de mon expérience du 24h pour avancer tout en m’économisant, je me fais dépasser mais pas par les concurrents du 100. Rien à voire avec la marche forcée que j’avais adopté lors du 60. A arrivant vers les contas, je vois Badgone à un point eau. Nous échangeons quelques mots, je poses pour la photos et il est temps d’attaquer l’ascension de Tré la Tête proprement dites.
Elle est longue et usante, je le sais. J’attaque donc doucement, d’autant plus qu’il commence à faire vraiment chaud. Lors des passages les plus raide je m’aperçois que je suis bloquer au niveau du cardiaque. Les jambes vont bien, mais je ne peux plus accélérer comme j’en ai l’habitude en montée. Je suis forcé de montée au train… A cette allure je récupère quelque coureurs. Peu avant d’arriver au refuge, je récupère un duo à qui je fait l’allure jusqu’au sommet. Ils m’en remercieront, l’an dernier il n’y pas été plus loin apparemment, cette année ils peuvent envisager de terminer 🙂
Un petit sprint pour bénéficier de l’hydratation pénitentiaire, une poignée de cacahuète et il est temps d’attaquée LA descente.
Tré la Tête – Les Contamines : 9.1km, 30 mD+, 1h25.
Ah! La descente technique de Tré la Tête, j’en ai rêvé, au plutôt cauchemardé. Heureusement le travaille paye et après 2 gadins j’arrive sur la partie roulante de la gorge de la Balmes. Le faux plat descendant interminable qui mène au Contamines m’attends. J’y passerais dans l’autre sens pour l’UTMB (il est plus sympa en montée). Bref, j’ai décidé de tout courir, maintenant que je fais un peu d’ultra sur route, je sais me forcer à avancer. La dépense énergétique est faible comparée au bénéfice en terme de temps. Je surveilles juste de ne pas pas faire surchauffer les muscles.
Arrivée aux Contamines (Crédit « Jean-Mi »)
Arrivé sur la partie route je vois Jean-Mi (un géant du Tor, avec qui j’avais eu le chance de faire la 180). Il est en voiture, je gare à l’arrache, laisse sa voiture ouverte et me poursuit en courant pour faire une photo. Sacré Jean-Mi, ça c’est un ultra 😉 J’arrive au contamine il 15h30 (j’avais prévu 16h sur ma meilleure feuille de marche). J’ai le temps. Je retrouve Olivier qui repart avec un petit groupe pour partir sur frotter au Joly. Je prends le temps de bien m’alimenter, je sais ce qui m’attends et je prends cette ascension très au sérieux. Je discute un peu avec Isabelle qui fait le ravitaillement pour Olivier, puis je repars. Elle me dit qu’elle sera à L’étape.
Les Contamines – La Bifurcation 60/100 : 5.0km, 700 mD+, 2h00.
Cette ascension a été la première à me « péter » les quadris, c’était il y a deux ans. A cette époque arrivé à la bifurcation, je n’étais plus capable de monter, j’avais les jambes tétanisées. Je pars donc le plus lentement possible. Je me fait dépasser, mais je m’y étais préparer. De toute manière, mon cardio est toujours bridé, j’admire le paysage, fait des pauses… la première fois que je prends autant de temps pour faire une ascension (sauf peut-être celle de La Chaux au Verbier St Bernard). J’encourages les concurrents qui finissent le 60, il n’y a plus qu’à redescendre sur St Nicolas pour eux. Je me pose à la bifurcation histoire de reprendre des force. Je n’ai fait que la moitié du dénivelé, en lisant le CR de Tidgi je sais que ça s’annonce technique pour atteindre le sommet, puis il restera 2000mD- en une seule fois avant un » coup de cul » qui fait mal pour arrivé à la base de vie. Je vois certains concurents hésité, pas mon cas, je dois finir, je me le suis promis! Pas grave si j’avance à rien, tant que je suis dans les barrière horaires j’enchaînerai!
Vue de l’ascension du Joly (Crédit « rando-montblanc.com »)
La Bifurcation 60/100 – L’étape : 10.8km, 850 mD+, 2h25.
Pour être technique c’est technique. Pour une fois, je ne prends pas de plaisir à monter. Je me motive ne suivant du regard mes camarades de grimpette qui ont également du mal. Je regarde aussi la vallée sur ma droite où les rayons du soleil arrivent de plus en plus obliques. Je peines, mais je m’appliques, pied droit, pied gauche,etc… bref, j’arrive au sommet. Mes camarades d’infortune qui faisaient une pause ont décidé de repartir quand j’arrive. Tant mieux, je n’aime pas traîner sur les sommets, je décides de les suivre tant que je peux dans la descente. Je suis un piètre descendeur, mais c’est tout ce qu’il me reste pour le moment pour avancer. Étonnamment, j’arrive à les suivre. A mi-descente, mes quadris commencent à prendre feu. D’un commun accord avec moi-même, je décides d’une pause technique. Deux coureurs me rattrapes, je décides de leur emboîter le pas. Petit replat, un ravito sauvage, décoré d’un drapeau québécois, l’aimable chaland qui tient la buvette nous offre du coca. L’un des meilleur verre de coca de ma vie, presque mieux qu’avec une gueule de bois. Nous reprenons notre chemin, dépassons un concurrent qui s’est visiblement blessé et qui traîne la patte pour abandonner au ravito. Je lui souhaites bon courage et file mon chemin. Passé, le « coup de cul », je confonds me ravito avec un mariage qui se tenais à coté. Je me rends vite compte de mes erreurs et me dirige le gite de L’étape. Je suis accueilli par un enfant très actifs qui m’amènes mon sac d’allègement en mois 10 secondes (classes). Je m’assois pour me changer, un concurrent vomis sa soupe devant moi… une bonne ambiance de ravito de mi-course. Je manges du saucisson, avec du pain et du fromage. Je remplis mes gourde et m’aperçois qu’Olivier est là également. Nous décidons de repartir ensemble…
L’étape – Le Bolchu: 12.1km, 1200 mD+, 3h40.
Le gars du ravito nous annonce 2h pour arrivé au ravito, « tu rigoles des genoux » je me dis intérieurement. Olivier est du même avis. Au départ, nous pensions monter pour aller au col de Fenêtre, mais non, on commence par descendre et ce jusqu’au niveau de notre de Dame de la Balme du coté des Contamines. Nous avançons tranquillement en échangeant sur nos états de forme respectif. Je lui dis que je ne vaut plus rien en montée depuis le Tricot. Et qu’il va devoir me laisser derrière. En effet, dès les premières pentes, il s’en va. Je le reverrais à l’arrivée désormais. Je commence peu à peu à adopter mon allure de montée. Étonnamment, le cœur la mieux. Je reviens sur un participant et le dépasse sans peine. Cela faisait longtemps et ça fait du bien. La nuit commence à tomber, je sors ma frontale. C’est comme une renaissance. Je suis super bien, bonnes sensations, pas de fatigue, juste envie de pouvoir enfin en découdre. Alors j’accélère, je vois des lucioles égarée dans la nuit devant moi. Le phénix prend son envol. Je dépasses et dépasses, vers le sommet la pente se fait plus raide, parfait pour moi. Après m’être bien amuser à picorer les lucioles, il va falloir descendre. Je laisse repasser devant moi le concurrent que je viens de dépasser pour qu’il m’ouvre la voie, étant donné ma piètre qualité de descendeur. Le départ est glissant, j’assure mes appuis, on arrive vite sur un chemin large, d’où on aperçois le ravito. J’accélère et re-dépasse mes prédécesseurs avant d’arriver en trombe au ravito. J’entre, l’atmosphère est fatigué, il fait très chaud, de la buée se forme sur mes lunettes. J’ai l’impression d’être dans un sauna. Un bénévole l’averti qu’il est possible de dormir dans un tente à coté. Oh; le vil tentateur!!! Non, je dois repartir. Je me souviens du passage des sirènes dans l’Iliade. Tu ne m’auras pas!
Paysage du Bolchu, version ensoleillée vue par la tête de la course (Crédit « Badgone »)
Le Bolchu – La Girotte : 18.3km, 550 mD+, 3h15.
En sortant, gros coup de froid. Je grelottes. Allez! je me remets en mouvement. C’est reparti, j’ai une patate d’enfer. La nuit m’appartient! Je commence par dépasse un coureur puis m’engages sur une long, très long faux-plat montant que j’attaque en rythme rando/course. Au bout d’une, je fais une point visuel, personne devant, personne derrière. Moi, la montagne et la lune, le bonheur… Je croise une bénévole qui me demande comment ça va… je lui dit que j’ai la forme, en plus le chemin est facile, je m’amuse beaucoup. Nous passons ensuite par une partie plus technique où s’enchaîne, montée et descente dans un terrain beaucoup plus caillouteux qui vire carrément au pierrier sur les fin. Puis un premier névé. Au bout de ce j’estimes être 2h30, j’abordes enfin la descente. Celle-ci est vraiment montagnarde. Enchaînement de névés, de pierriers et de névés… Je fait attention dans les pierres et glisse sur les névé, dur mentalement comme passage, il faut être très attentif. Personne, ne m’a encore dépassé, preuve que ce ne doit pas être aussi facile que ça. Après le secteur des névés, celui du bourbier. La neige n’étant pas ce qu’il y avait de plus glissant dans cette descente… je dois chuter 2 ou 3 fois. je me retrouve avec deux autres concurrent dont l’un arbore le dossard numéro 1. Je scotches un peu dessus : « mais qu’est ce qu’il fait là! ». C’est la première fois que cela m’arrive (ah si! j’ai couru le départ du grand trail du saint jacques avec Arthur avant de le déposer). Bon an, mal an, nous arrivons au ravito, les pieds mouillés.
La Girotte – Le Monument : 6.0km, 650 mD+, 2h00.
Ambiance de maison de retraite à ravito. Avec les coureurs assis grelottant sur leur cafés fumants. Un service au petit soin comme chez mémé et la possibilité de se reposer. Pas de repos pour les braves. Ca doit monter après et c’est la dernière, j’ai bien l’intention d’en profiter. Les stats annonce un peu plus de 10% moyen de montée, sauf que… ça commence par 3km de décente. Je recalcule, 20% de montée. Ah non, on attaque pour un faux léger montant. Au bout de 4 km, le vif du sujet à plus de 25% de pente. Autant dire que j’y vais comme un petit fou avec des super sensations, un grand moment de bonheur, je me fais re-dépasser par la dossard 1 et son compagnon. Vers le sommet un grosse ambiance, en fin de compte pas celle du ravito, mais celle d’un boite de nuit en haut des remontes pente. Une grosse pause technique quand même, car cette montée m’avais bien travaillé au corps. Là, le soleil se lève, c’est magnifique. Les or, les vert de l’azur sur les montagnes en face de moi… j’en reste rêveur. Cet instant reste encore graver dans mon âme, c’était juste hyperesthésique, extatique. J’aperçois le feu du ravito sur ma gauche et m’y dirige.
La crête du Joly
Le Monument – Bifurc 2 le retour : 7.6km, 700 mD+, 3h00.
Bonne ambiance à ce ravito, ça sent l’écurie. Je m’assois, je mange. Plus que le crête et le retour bien pentu vers St Nicolas. Je repars d’un bon pas. Par contre, c’est pas tout de suite la crêtes, il faut grimper un minimum, voire un maximum. Encore une fois je me fais reprendre par le duo du dossard N°1. Que je vais désormais suivre du regard jusqu’à l’arrivée. Je profite du dernier moment de montée pour admirer le paysage du coté de la vallée que la lumière matinale éclaire peu à peu. Lumière, lumière, que de lumière… et j’ai laisser mes lunette de soleil à L’étape. Je dois donc courir une main devant les yeux, étant donné que l’arrêtes est orientée plein est. Joueur ce passage, ça monte, ça descente, des vrais montagnes russes. Finalement, retour au sommet du Joly. Les partie technique de la montée de la veille est maintenant en descente. Plus dur pour moi, je regarde le paysage. Hier, j’étais passé au couché du soleil, maintenant le levé. Entre les deux, une nuit magique… Je luttes dans les cailloux, il ne me reste plus qu’à terminer. Je ne connais toujours pas l’heure mais je pense pouvoir finir en moins de 30h sans forcer, le levé du soleil étant vers 6h et les 30h vers l’heure de l’apéro. J’arrive à la Bifurc’
Bifurc 2 le retour – Arrivée : 4.5km, 0 mD+, 38min.
Un tuc et ça repart, j’ai tous ce qu’il faut pour finir. Encore un passage que je connais, je sais que c’est raide, mais que c’est court. Je sers les dents et « fonce » tant que je peux dans la descente. J’ai encore des jambes. J’enchaines les plats et les raidillons avec une relatives facilité et prends le luxe de ranger mes bâtons avant l’arrivée. Je passe la ligne au sprint. je demande mon temps 27h30 à peu près.
Classement final
Cool… une bière plus loin j’enlèves mes chaussettes. J’ai les pieds blanc à cause des névés de la nuit je laisse sécher. Cyrion était dans l’aire d’arrivée à m’attendre (il a bifurqué la veille sur le 60 car il ralentissait Adaranaz). Nous papotons, rejoins par Olivier qui a finalement finit 45 min avant moi. Je laisse mes pieds sécher. Nous papotons avec Badgone et Martine en attendant Ada, eux attendant certains de leurs amis qu sont également en train de finir.
Arrivée d’Adaranaz (Crédit « Badgone »)
Je remonte la ligne droite pour faire l’arrivée à coté de Adaranaz, Christian m’accompagne pour faire des photos. Elle arrive à grandes enjambée et passe triomphante l’arrivée. Nous filons au repas d’arrivée, j’en reprends 3 fois, puis retour maiso en faisant des pauses pour dormir sur le dors de la route.
111 km, 8400 m D+
Temps de course : 27h12, Classement général : 46/106.
Le mot de la fin : L’une de mes meilleures courses. Tout était réuni, les amis, le spot, la météo, la difficulté et la fin sans souffrir. Maintenant il ne me reste plus que le tour du gros caillou. Je commence mon entrainement avec un gros mental et une volonté de bien faire.