Le Grand Raid Occitan (GRO), 30 Mai -01 Juin 2014. (crédit photo Akunamatata/Ultra Mag et Cyrion)
Le GRO une course hallucinante…
Mon premier rendez-vous trail de l’année est un 100miles. Il fait parti de mon programme général qui vise à faire l’UTMB cette année dans des conditions optimales. Alors, pourquoi en 100 miles en début de saison ?
- Pour passer deux nuits dehors,
- Pour vérifier que ma nouvelle préparation physique me permet de passer le cap des 10000mD+ (les quadris détruit lors de l’échappée belle 2013 restaient un souvenir cuisant).
- Pour se faire un bonne ballade dans le nord de l’Héraut. Je ne connais pas le secteur de St Chinian et le coté technique annoncé de l’aventure va me permettre de voire si j’ai progressé dans ce domaine.
Cette idée m’a été vendu pour Olivier qui m’a dit une truc comme : « tiens regarde, y’a Antoine Guillon qui organise un 100miles technique dans le sud de la France, ça me tenterais bien. ». J’avais stocké l’idée, étant donné que j’avais décider de participer au TALC (pour le fun) et les 24h de St Fons (pour battre mon record personnel), cette course s’inscrivait dans une progression avant la montagn’hard100 qui était programmée depuis 2ans. Nous nous engageons donc à trois, les trois habituel d’Arda : Cyrion, Adaranaz et moi.
Le profil
J’arrive face à de défi, je rappelle les stats : 165km / 9800mD+. J’arrive après la plus sérieuse préparation hivernale de ma « vie » de coureur à pied. 51 boucles de la Sarra et 164km plat en 24h. En surpoids comme d’habitude, mais avec un nouveau record sur 10km et semi-marathon. Cette course est également l’occasion de suivre celle de Martine qui vient soutenue par Christian, s’engager sur la 6666 occitane (105km, 5930mD+). Nous les avions rencontré l’an dernier à l’ultra boucle de la Sarra (que Martine avait gagné) et au trail du mont d’or (que martine avait gagné, Adaranaz troisième). Depuis nous n’avions cessé de nous rencontrer. Nous nous reverrons à la MH100, dont Martine est la marraine.
Question timing, le GRO est placé sur le long week-end de la pentecôte. Je pars donc tranquille des monts du matin, le matin. J’arrive à Roquebrune en départ d’après-midi, mes collègues ne sont pas sensés arriver avant 2h, je pose donc ma voiture sur la plage (parking réservé par l’organisation) et je pique une petite sieste avec une vue bien sympathique ma foi.
Vue de Roquebrun depuis la plage
A l’heure dite du rendez-vous, je pars chercher mon dossard un peu en avance. Je rencontre Christian aka Badgone et Martine aka Martinev qui se prépare pour la course du lendemain. Sur ceux mes collègues arrivent et nous prenons une photos de groupe. Nous échangeons avec les savoyard, car nous pensons poser une voiture du coté de Vailhan (départ) pour camper sur place et pas avoir à prendre la navette pour le départ. Martine nous conseille un petit village à 5km de Vailhan pour notre resto d’avant course.
Nous arrivons dans un troquet moderne qui a de la Chimay à la pression et une tenancière d’origine grenobloise. 2 Chimay, 1 Coq Hardi (bière locale bio bien parfumée) et mon traditionnel steak tartare d’avant course, nous montons notre tente le long de la route à 500m de l’entrée de Vaihlan. Je dors peu et mal, de même que Cyrion qui a le malheur de dormir à coté de moi.
Réveil matin, on file à la salle du départ pour poser nos sacs d’allègement. L’ambiance et détendu. On sens bien que ce n’est pas une course d’amateur, l’équipement est disparate et usé, le guerrier peu affuté, mais tout ce qui or ne brille pas. Ça sent la patience, ça sent la sérénité, bref, ça sens le coureur d’ultra.
Briefing du grand manitou Antoine en personne. Qui nous dit de partir prudemment car à partir de Lamalou ce sera du rugueux et que du 2km/h par endroit sera un maximum absolu. Si nous souhaitons nous lâcher ce sera à partir d’Olargues. Entre les deux le Caroux et son univers impitoyable.
8:00 go
Vailhan-Faugère : 18,8km – 738 mD+ – 2h35
Entre le départ et le premier ravito (Faugère) le terrain est roulant et plutôt joueur. On alterne passages en forêt, collines, champs et bords de vigne. On est pas encore dans le St Chinian mais ça sent bon le terroir. Je respectes les allures que je m’étais fixée (9km/h). J’arrive avec 15 minutes d’avance sur mes prévisions (45 sur la barrière), rien à signaler, filons…
Faugère-Lamalou : 17,3km – 826 mD+ – 2h45
Les pentes commencent à se faire plus raides, nombreux passages en forêt. La température augmente, je me cales sur mes allures et me laisse dépasser. A noter un magnifique passage en crêtes avec vue sur la méditerranée à gauche et le Caroux plus loin sur la droite. La descente sur Lamalou est raide et un peu glissante. Je discutes pas mal avec les autres concurrents et arrive finalement au ravito avec 1/2 h d’avance sur mes prévisions. Jusqu’ici tout va bien. J’aime quand un plan se déroule sans accrocs (1h45 d’avance sur la barrière). Au sortir du ravito je m’arrose, une bénévoles me fait remarquer que les conditions ne sont pas les mêmes que pour la saintélyon (j’arbore le T-shirt de finisher de l’année d’avant), je lui dit avec une sourire que j’avais fait l’aller/retour et que je préfère le chaud, car je suis frileux 😉
Lamalou-Colombière : 14,4km – 766 mD+ – 3h10
Là c’est l’entrée dans le Caroux. Je passe en mode rando (6km/h). Les passages deviennent de plus en plus minéraux. La balisage est montagnard, c’est à dire, juste au chaque intersections, je fais bien attention à ne pas en manquer. Ce que j’arrive à faire, malgré ma tendance naturelle à « jardiner ». Tout se passe bien. Un orage monte, nous nous prenons quelques gouttes qui ont l’avantage de refroidir l’atmosphère. Certains se prendrons de la grêle.
J’arrive à Colombière encore en forme, je commence à apprécier ce principe d’une montée, une descente, un ravito… Je vois certains coureurs qui sont mal en point. Ils sont certainement partit trop vite. J’ai 2h45 d’avance sur la barrière j’espère pouvoir continuer à grappiller comme cela jusqu’à la fin.
Colombière-St Gervais : 18,6km – 1281 mD+ – 4h40
La porte d’accès du Caroux est une vallée minérale qui commence par presque 600mD+ en 4km. Peu après Farge, j’arrive à la bifurcation entre le parcours de la 6666 et du GRO. Je prends le bon chemin contrairement à certains. Le sentier monte régulièrement nous emmenant au milieu des bruyères vers les sommets du Caroux. La nuit ne va tarder à arrivée, elle est accompagnée d’un vent glacial. Peu avant le sommet je passe les vêtements que j’avais prévu pour le nuit. C’est dingue comme la température peu varier en si peu de temps. J’attaque la descente vers St Gervais, technique en son début puis de plus en plus roulante.
St Gervais-Plaisir : 22.9km – 1281 mD+ – 5h45
Je repars du ravito, la nuit est tombée. Je me dirige vers le premier juge de paix de ce GRO, la montée vers Maroule. Elle est en crête, par moment aérienne et est constituée de marches variées taillées dans le calcaire par la nature. Les marches arrivent à avoir raison de mes mollets, ce qui m’oblige à faire une pause en montée ce qui est assez exceptionnel. Je profites de cette pause pour humer l’air du soir et regarder les points de civilisation au loin. Cela fait du bien d’être sur une course encadrée et de pouvoir se sentir seul au milieu de la nature. Pause terminée je rejoins le faux-plat menant au sommet, je croise un bénévoles qui me signale que les 300 premiers mètres de la descente sont raides avec des cailloux qui roulent sous les pieds avec un barbelé sur le coté (ne pas tomber…). Je rattrapes un autre coureur et lui transmet l’information. Le seul truc c’est que ce cher bénévoles a oublié de préciser c’est qu’il ne s’agit pas de 300 m horizontaux, mais 300 de dénivelé raide, glissant et proximité du bardelé…
Arrivée vers Plaisir, je ne vois pas le ravito. Un autre coureur me rattrape, nous cherchons tous les deux le ravito, rien. Nous supposons que ce doit être plus loin et continuons notre chemin. En effet, 2 km plus loin nous revenons à Plaisir avec cette fois-ci un ravito d’annoncé. Dans celui-ci une ambiance de milieu de nuit avec un bénévoles qui nous décrit le montée qui va suivre : « les randonneurs ne passent pas par là, c’est trop dangereux, tout les ans il y a des morts. Après la chapelle, il n’y a plus de marquage et c’est à flanc de montagnes avec le vide dessous. » Bref, il me donne envie de m’y frotter, à ce deuxième juge de paix.
Plaisir-Plaisir : 5.0km – 100 mD+ – 1h15
Je repars du ravito et je reprends une mauvaise habitude. En effet, je suit un mauvais marquage, les habituelles rubalises waa sont alternées avec un modèle de chantier (jaune et rouge). Je m’engage dans une montée en forêt qui suit ces balises. Il était prévu que cela monte, mais le problème c’est que le chemin redescend. En fait, je suis en train de suivre un parcours de VTT qui boucle sur Plaisance. De retour à la civilisation, je viens de perdre 1h15. Tant pis, c’est un bonus de ballade. Ah… la nuit est magique (et ce n’est qu’un début).
Ma boucle perso à Plaisance
Plaisir-Douch : 12.2km – 938 mD+ – 3h40
La montée est effectivement gazeuse avec des passages à plus de 50%. Le balisage est bien fait, mais il fait y être très attentif, un vrai labyrinthe de partie verticale et de plantes grasses. On est dans la partie qu’Antoine avait décrite comme à 2km/h (et c’est vrai). Je me fais dépasser par deux autres coureurs dans la partie la plus raide. La partie haute est plus plate et surtout plus large. L’orientation reste compliquée. Je suis l’azimut des frontales du duo devant moi. Finalement nous arrivons à la civilisation sous la forme d’une route que l’on traverse. Puis, nous nous engageons sur le plateau du Caroux. Personne devant personne derrière, le jour se lève accompagné d’un vent froid et piquant, j’aime être là. J’arrive au ravito. Les deux concurrents qui m’avaient dépassé ont décidé d’abandonner. Un autre repart quand j’arrive. Le dernier dors au fond de la grange. Il fait froid, je ne traîne pas.
Douch-Mons : 14.5km – 927 mD+ – 5h15
Retour dans une partie boisée, du roulant pour une fois (cela faisait longtemps). Je dépasse le coureur partit avant moi du ravito, puis je perds le balisage. Je l’attends et lui demande s’il a vu quelque chose. Il me dit que non. Nous avançons jusqu’au point de vue sur Mons. Rien. En faisant demi-tour nous retrouvons le balisage (30min de perdu). Il est plus facile de s’orienter de nuit grâces au coté réfléchissant des rubalises. Avec mon comparses belge (cela tombe bien pour aller à Mons) nous continuons sur quelques kilomètres. Encore un petit jardinage et nous rejoignons le parcours de la 6666, sous forme d’un escalier pour géant. Je m’applique dans la descente. Préservez les quadris à tout prix… je ne veux pas faire comme à l’échappée belle. Je me fais doubler, je prends sur moi. Je suis dans les temps. Pas de bobos. Le problème c’est que cela ne fait pas « que » descendre. On a droit à des montée avec 40% de pente 😉 Un petit passage de cascade avec une corde, en un mot, c’est joueur.
27h de course j’arrive à la base-vie. 3h d’avance sur la barrière horaire (mes jardinages m’ont fait perdre de mon avance). Je prends mon temps. Je change de chaussettes, passage de NOK là où c’est nécessaire, je prends les vêtements plus chaud que j’avais prévu pour les 24h dernières heures.
Mons-Maroul : 15.7km – 641 mD+ – 5h15
Il fait chaud de nouveau. Plein soleil, je prends mon temps et essais de ne pas me faire aspirer par les coureurs de la 6666. Plusieurs fois je m’assois pour étendre les jambes, j’en profites pour faire la circulation. Cet après-midi est une explosion de couleur et de parfum. « Le soleil de la montagne fier… ». Mais bon il ne faut pas dormir.
Je continu en mode rando et j’arrive à une nouvelle bifurcation entre le parcours de la 6666 et du GRO. Nous passons dans un endroit magique, hors du temps, une sorte de vallée oubliée, j’en garde encore le souvenir rêveur. Nous retrouvons alors la civilisation avant d’arriver au ravito de Maroul où je me retrouve avec 3 camarades avec qui je joue à saute mouton depuis quelques heures déjà en fonctions des montées et des descente (je les ratrappes en montée et eux me doublent quand le chemin va vers le bas).
Maroul-Olargues : 11.6km – 756 mD+ – 4h30
Nous repartons de Maroul en groupe de 4, après quelques hésitations pour retrouver le bon chemin nous attaquons la dernière ascension dans la Caroux. Certainement la pleine belle et la plus vertigineuse. En cours de route nous nous faisons doubler par un concurrent qui nous dit que le balisage est moyen (à cause du vent) et qu’il faut suivre le balisage bleu pour passer. Nota Bene. Au début la grimpette est sympathique au milieu des bois, puis elle devient de plus en plus minérale.
Arrivé au passages des crête il faut mettre les mains, c’est beau mais éprouvant, surtout on a l’impression de ne jamais en finir. En plus de cela la nuit devrait bientôt arriver, en tout cas le vent souffle tout ce qu’il peux. J’ai perdu une casquette « Tiger Balm » du MIB2011 dans le Caroux. Après une heure de crapahutage pour 2km, j’attaque la descente vers Olargues. Tout d’abord un chemin large, puis une route. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas couru sur le bitume. Je trouve le temps très long pour arriver au ravito. Enfin le pont, mais ce n’est pas encore là, il faut s’enfoncer dans la ville. Nous sommes trois dans la ravito. Les locaux assistent à un match de rugby. Je me prépares pour la nuit qui ne va pas tarder (la seconde). Je fais le plein et c’est partit pour une nuit féerique.
Olargues-Col de Garlande : 9.3km – 772 mD+ – 3h30
Le départ se fait en ville en se dirigeant vers les collines. Puis, peu à peu, je m’engages sur des chemins forestiers larges et sans difficultés comparé au massif du Carou. Je n’ai plus l’énergie pour courir, je restes donc en mode marche à la forntale. Ce passage est très répétitif. Une montée, un tas de cailloux, un arbres, une montée, un tas de cailloux, un arbre,… J’ai l’impression de vivre une boucle. Au milieu de cette répétition j’entends le grognement sur la droite. Je tourne la tête et aperçois une harde de sangliers au complet. Le fait de leurs braquer une frontale dans les yeux me vaut des grognement plutôt menaçant. Je repères un arbre au cas où. Je baisse l’intensité de ma frontale et regarde devant moi en restant attentif à tout bruit de charge. Rien ne viendra. Je reste seul dans la nuit. Mais pas pour longtemps, car les deux collègues que j’avais laissé au ravito me rejoignes juste avant de basculer pour la descente. J’arrive à les suivre, mais au prix de ce que je trouve être de grand effort. La route de terre que nous empruntons jusqu’au col est interminable. Enfin nous arrivons au ravito.
L’ambiance est irréelle, très festive, on me propose même de la bière, que je refuse (je ne suis pas dans mon état normal). Il est 00:50, j’ai 2h30 d’avance sur la barrière et 19km à parcourir, il ne peut plus rien m’arriver de grave maintenant, sauf que…
Col de Garlande-Vieussant (lieu-dit Le Pin) : 7.8km – 200 mD+ – 3h00
Je repars avec la ferme intention de mettre tout ce que qu’il me reste pour finir au plus tôt (me croyant sortit des eaux). Je dépasses donc mes collègues de descente, mais doit m’arrêter 500m plus loin pour mettre mon GPS à charger, du coup je me laisse déborder. Ils me demandent si je vais bien, je leur réponds que oui et leur rendez-vous sur la ligne d’arrivée. je me retrouves seul dans la nuit (erreur numéro 1). Je n’ai pas charger la trace du GRO dans ma montre (erreur n°2). Je n’ai pas dormir depuis 44h (erreur n°3). Bref, je repars, je traverse un pont et accède à une montée. Je tourne à droite selon le balisage, puis plus de balisage. Je me retourne et vois une rubalise dans l’autre sens au loin. Je me dirige vers, j’en vois une autre plus loin je continu ainsi pendant 30 min. Au bout d’un moment je me rends compte que ce que je suis ce ne sont pas des balise jaune WAA (what an aventure) mais des feuilles éclairées par ma frontales (ah quelle aventure!!!). je fais demi-tour et reviens au village. Je décide de reprendre depuis le passage du pont. Là gros blanc, je reprends conscience au milieu d’un jardin. Il le faut plus d’une demi-heure pour en sortir. Je retente de trouver le chemin mais je je trouve plus aucune balise… Je me rend compte que je suis totalement en train d’halluciner. J’aurais pu dormir (erreur n°4) ou attendre le passage d’un autre concurrent (erreur n°5), mais je me suis dit que c’était trop dangereux de continuer dans cet état. Je me demandais si je dormais quelque part et était en train de rêver ou si c’était la réalité…
Mais j’hallucines là!!!!
Je suivis alors une route descendante, me souvenant que la route pour Roquebrun, en arrivant d’Ollargues, suivait le fond de la vallée. Je vis un panneau Roquebrun 9 km. Bon, il n’y a plus qu’à rentrer et je me mis à courir sur la route, toujours pas sûr que ce soit la réalité. Je vois des phares derrière moi. Je me décide à tenter le stop, si je suis embarqué par des extra-terrestres ou une bande de naturistes, c’est que je rêve, je devrais alors essayer de me réveiller. La voiture stoppe. Il est trois heures du matin et je sens le poney, je dois donc rêver, on ne prend pas d’auto-stoppeurs à 3h du matin surtout s’ils sont en short moulant et armés de bâtons.
Je m’attends à tout de la part de mon imagination, mais ce sont des gens normaux qui se sont arrêtés. En fait, ils viennent chercher l’un de leurs amis qui viens d’arriver. Je ne rêvais pas. J’arrive donc en voiture. Je fais attention à ne pas passer la ligne d’arrivée par respect pour ceux qui ont effectués la totalité du parcours. Je rentre dans la tente où nous attends le ravitaillement final. En avalant 2 plats chauds et moulte verres de St Chinian, je racontes mon aventure aux bénévoles présents. Elles me disent que je ne suis pas le premier. Je vais voir le chronométreur officiel pour lui signifier mon abandon (je ne veux que l’on me cherche toute la nuit pour rien) et part me coucher dans ma voiture. En milieu de matinée, je me réveilles et vais constater que mes collègues sont arrivés. J’assiste aux podium (ce qui rare) et en profite pour féliciter Martine pour sa victoire.
Un dernier resto chez Lou Baratet à Roujan (que je recommande) pour partager l’expérience et retour tranquille à la maison en alternant conduite et sieste.
Récapitulatif :
164 km, 9861 m D+
Temps de course : 44h Classement général : DNF (km 148).
Le mot de la fin : Cette première tentative de 100 miles en ultra trail reste un super souvenir, même si je suis amer de ne pas avoir terminer. J’ai appris beaucoup de choses sur moi-même et mon sport.
Les points positifs:
– ma préparation physique est bonne.
– mon équipement conviens.
– j’ai pris beaucoup de plaisir, le format est adopté.
Les points négatifs:
– on ne peux pas passer 44h sans dormir
– je suis encore amateur sur le format, j’ai des chose à amélioré (la trace, les jardinages, gestion du sommeil, passage techniques,…)
Maintenant le rendez-vous est pris pour la montagn’hard 100 que je dois à tout prix finir, je ne me tolères qu’un abandon par an. J’ai ce qu’il faut pour finir l’UTMB pour dans les temps. Je dois gagner en vitesse pour éviter les problèmes qui survienne après 40h.