L’important c’est de terminer.

Courir la LyonSaintéLyon donne des envies bizarres… Cette année au moment de faire le programme trail de la saison j’étais bien tenté de retourner aux coursières (des hauts du lyonnais, fait l’an dernier) , mais Adaranaz m’a dit : « regarde il y une course pas trop chère où tu coures 105 le samedi et tu enchaines par un 42 le dimanche !!! ». Voilà c’était fait, ma curiosité éveillée j’ai signé. Cyrion qui n’avait pas son mot à dire a donc signé par dérogation. L’équipe Arda, c’est-à-dire nous trois (Taldius/Adaranaz/Cyrion) sera donc au départ du challenge C&A.
J’arrive face à de défi, je rappelle les stats : 105km / 6600mD+ + 42km / 1200mD+, avec mon surpoids hivernal toujours pas liquidé et sans préparation sérieuse. Pour dire, ce que j’ai fait de plus intense c’est un cross de 10km (pour une cause humanitaire) et la PPG d’orga de l’Ultra Boucle de la Sarra (14 boucles en 2 jours). L’avantage de l’ultra c’est que cela se passe avant tout dans la tête (« c’est le rythme qui fatigue et non la distance » comme a dit Oslo). Mais je me mets la pression car je veux absolument finir pour Aurélie ( « run for AUrélie » sur facebook ) et lui envoyer mes dossards.
Le pont de l’ascension s’étant transformé en viaduc, j’arrive à Crest sur le coup de 17h. Je passe récupérer les deux dossards dans « la cabane à frites », j’achète au passage le bâton Kalium (équipement obligatoire 3€). Je choisis ma compote pomme/figue et mon T-shirt, le choix entre noir et blanc est vite fait. Un petit SMS au couple de baroudeurs, ils me disent qu’ils sont là dans 5min. Je les attends donc. Ils ont réservé un mobile-home pour nous trois l’avant-veille. On était parti sur une approche warior, mais on s’est ravisé au dernier moment. Ils passent récupérer dossard et Cie. Le camping est à 3 minutes de marche c’est pratique !
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Une petite dégustation de whiskys Aardeth (10 ans) et Ninka (51,2° from barrel, 10ans), en discutant du plan de course. Notre objectif étant toujours de faire la petite trotte à Léon tous les trois, nous prévoyons de courir en équipe comme je l’avais fait avec Cyrion pour les coursières l’année précédente. Adaranaz a calculé ses temps de passages qui me semblent un peu lent. Nous prévoyons tous les deux de finir en 20h pour s’économiser en vue du lendemain. Je suis plutôt partisan de gagner de l’avance sur le barrière (24h pour finir) et de la conserver, elle d’un départ plus lent. Nous optons pour le rythme des coursières : montée à 6 km/h en mode marche, 8 sur le plat et pas plus de 10 en descente. Séance apéro, pâtes, puis un pâtisserie locale et au lit. 21h je rentre dans mon sac de couchage le lendemain vérification des sacs 2h45, briefing 3h départ 3h30 donc levé à 1h30 (ouch !!!).
Bip, bip, bip, quoi déjà ? Heureusement j’ai fait provision de sommeil durant le viaduc avec un régime à base de salade de riz (reste de l’UBS) et une sieste de 2h chaque après-midi. Habillement, ultime vérification du sac : 2h30 en route vers l’espace Soubeyran…
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Pas grand monde dans la salle. Vérification rapide des éléments de sécurité : couverture de survie, réserve de nourriture et frontale et on passe sur le tapis. 3h15 briefing puis l’orga (Jack, que je suis appelé à revoir souvent) nous amène en courant au pied de la tour de Crest pour le départ réel.
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Le départ est donné à 3h42 (détail qui aura son importance dans les évènements à venir.

Go to Barcelone
Nous avions été prévenu, le départ est sur un single, nous avons décidé de partir en fin de peloton et de ne pas dépasser, dont acte.
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J’apprécie ce passage en single, ça monte, ça décent, ça vire, je m’enflamme. Heureusement Cyrion armé de son GPS me modère pour ne pas tous nous cramer au départ.
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Après suit un passage dans le boue, j’ai des flash-back des Cabornis mais en version nocturne.
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Le groupe de fin de peloton reste compact mais commence à s’étirer au fil des km.
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Au premier ravito (km 10) le jour est levé, je commence à enlever des épaisseurs (Out : veste sans manche finicher TDS 2012, Bonnet Cabornis et gants / In : Buff LyonSaintéLyon 2011). Nous continuons notre ballade en nous régulant sur ce qui était prévu et arrivons à Barcelone km18.
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Barcelone / Cambonne
Nous arrivons au ravitaillement de Barcelone avec 30min d’avance sur la barrière. C’était le prévision d’Adaranaz, la boue nous a pas mal ralenti surtout en descente. Il faut faire le plein car le prochain ravito est dans 16km. Pour la première fois en trail (sauf à la MontagnHard mais ce n’était pas officiel), je vois de la bière au ravito, elle me tente mais je reste raisonnable, je me dis que j’en prendrais au suivant. Je râle car je commence à prendre froid et Cyrion tape la causette, je repars lentement (comme convenu dans ces cas-là) et le trio se reforme dans la montée raidasse qui nous amène au donjon.
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La suite est un passage relativement roulant qui va nous amener sur de magnifiques crêtes dans les pâturages du Vercors on en prend plein les yeux et on pose pour les photos.
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Nous attendons la descente qui ne semble jamais venir, nous enchainons des passages techniques en faux-plat descendant made-in Michel (l’homme qui a fait le parcours). Quand nous arrivons à la véritable descente nous nous trouvons face à un mur… puis un chemin caillouteux.
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Sorti de ce passage une petit stress, nous avons 15min pour passer la barrière horaire par rapport au départ fictif (3h30). Le bénévole du ravito précédent nous ayant confirmé que c’est le départ fictif qui comptait. Nous voyons un village au loin, nous pressons le pas. Ouf, nous passons la barrière pour 5min. On a eu chaud…

Cambonne / Saillan
Ravito complet (j’étais à cours d’eau) et nous repartons pour Saillan prochaine barrière km65.
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Chien échaudé craignant l’eau froide nous repartons d’un bon pas. Pour l’instant pas de pépin physique à signaler sur l’un de nous.
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Nous arrivons au ravito suivant en ayant repris 30min sur la barrière.
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Nous filons vers ce que nous savons être la plus grosse difficulté du parcours du 65, la deuxième surprise de Michel.
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Peu avant, vers le km 60 Cyrion a un gros coup de mou. Nous le laissons récupérer avant d’attaquer les 600mD+ avec des passages à 30%. Ce que j’aime avec Michel le traceur c’est que nous avons la même philosophie : droit dans la pente et on fait un détour si c’est joli 😉 Dans l’ascension nous ramassons pas mal de monde, les 30% font mal.
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Un petit check dossard en plein milieu pour éviter la triche et Adaranaz finit la côte en trombe dépassant sans cesse (ne finit pas sur le podium de la montée des 3 communes qui veut).
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Nous enchainons la descente constituées de lacets interminables et rejoignons Saillan avec 1h d’avance sur la barrière. (2 pt UTMB)

Saillan / Souly
On se détend, et profite du ravito, passage chez le docteur pour nous dire que tout va bien. A partir de Saillan les barrières semblent plus lâches. Nous repartons avec un autre groupe de trois coureurs, direction la troisième difficulté de Michel 600mD+ sur 6km.
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Je fais toute la montée en tête à un rythme sans essoufflements prenant le temps de bien respirer.
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La descente n’est pas trop technique nous arrivons vite en bas et là… le gros morceau. Altitude initiale 250m / altitude finale 1450m, les trois becs se dressent face à nous.
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Cyrion attaque une nouvelle phase de moins bien. Nous montons à son rythme, même s’il n’est pas bien nous rattrapons et nous faisons dépasser par d’autres concurrents. Arrivé en haut de la pente principale, surprise !
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C’est 250mD+ qui nous reste à parcourir en montagne russes avec des coups de cul de 20 à 50 mD+. Cyrion souffre, mais Cyrion tiens. Nous formons un gruppetto de 7 concurrents au sommet, la nuit tombe et nous nous engageons pour la suite. Au début c’est roulant jusqu’au contrôle des dossards. Après c’est l’enfer. Nous nous engageons dans une gorge parsemée de cailloux. C’est pénible et très très très long, on en voit pas le bout comme dans le trou du *** d’un taureau par une nuit sans lune. Péniblement nous arrivons à 5 sur une partie roulante. Problème de GPS, nous pensions arriver au ravito mais rien. Il nous reste 20min avant la barrière. Au pas de course nous avançons sur le plat. Miracle au bout de 2 km, une lumière dans la nuit. Nous franchissons la barrière pour 10min. Décidemment on aura pas chaumer jusqu’au bout sur se trail.

Souly / Crest
Au ravito je m’impatiente, je vois les minutes de sommeil me séparant du re-départ s’égrainer. Nous sommes quasiment les derniers, le serre-file viens nous saluer. Une dernière bière et go (4 au total). Je mènes l’allure, ça me permet de le déstresser. Ça monte, ça descend, rien de compliqué, même si je vois bien mes compagnons souffrir. Dernier ravito 7km de l’arrivée, j’annonce à mes compères d’Arda que je file sans demander mon reste pour pouvoir dormir un minimum.
Seul dans la nuit je file bon train, je retrouve des sensations mais j’essaie tout de même de préserver mes fibres musculaires pour un peu plus tard. Avec la fatigue on a l’impression de ne jamais être dans la bonne direction (même si on voit Crest). Puis une route, faux-plat descendant, toute droit. Je l’ai béni, j’ai même gardé les graviers dans mes chaussure jusqu’à l’arrivée. Je croise un groupe de jeunes fêtards à 2h40 dans les rue de Crest qui me demande si je fais le maratrail. « Pas encore, mais ça va venir, il me faut encore 1km pour finir le 105 😉 ». 2h46, je passe l’arrivée l’organisateur (Jack) courant à côté de moi. (3 pt UTMB)
Je voulais rentrer direct, il me propose un chorba, je me laisse tenter. Il me demande si je repars demain, je lui dis « Non, pas demain, tout à l’heure demain il sera trop tard 😉 ». Je rentre au camping, il est 3h15, je me douche, met les boosters pour le lendemain, règle le réveil sur 6h30 et me couche

Maratrail me voila
Buzzz Buzzz Buzzz, 2h de sommeil. Un corps qui pèse 200kg, dont 20kg de paupières, mais on n’arrête pas un Taldius pour si peu. Petit à petit je reviens dans l’esprit de la course. Je m’habille lentement. Je mets mes chaussures de route/chemin (celles qui ont fait la LSL 2012). J’ai une ampoule à chaque pied (au moins c’est équilibré) à part cela, rien… tout va bien, merci au rythme cool des 105 premier (merci maitre Jedi Oslo). J’avale ce que je peux. Je vais pour remplir ma poche à eau, mais j’ai oublié le bouchon à la maison. Pas grave je colle un des bidons de la veille à l’emplacement + 2 barres salée. Par contre, avec la fatigue, je meure de froid. J’enfile mon T-shirt finisher SaintéLyon 2010, par-dessus un T-shirt à manche longue et encore par-dessus mon veste de pluie queshua, là je n’ai pas froid. Je sais pertinemment que c’est stupide, que je suis juste en hypoglycémie et en hyperthermie, mais j’ai pas le cœur à souffrir de si bon matin. Pas grave je porterais le tout, je ne suis pas à quelques centaines de grammes près 😉 . Lors de mon réveil j’ai entendu celui d’Adaranaz dans l’autre chambre, mais pas de mouvement, elle ne sera pas la troisième de l’histoire à finir cette course (elle se contentera de la troisième place de sénior femme). 7h15 en route vers la salle. Là, personne… Je pensais que ce serais comme la veille avec un passage obligatoire sur le tapi, mais non. D’ailleurs, le départ n’est pas là, il est au pont de Crest à 8h sans autre forme de procès (et dire que j’aurais pu dormir 30min de plus, trop tard pour regretter).
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J’arrive donc sur la ligne de départ avec beaucoup d’avance. Je suis étonné par le nombre de « challengers » présents. A part un groupe du même club, la moitié des participants sont des challengers. J’apprendrais que certains s’étaient arrêté la veille à Saillan.
Il est fou cet orga ! Il était à 3h du mat’ avec moi et est resté bien plus tard et Jack nous fait le départ du maratrail jusqu’au cimetière km3 !
Le peloton s’attire, je lâche prise mais je n’arrête pas de courir, je sais que le début est roulant, il faut que je gagne le maximum de temps avant les deux difficultés de 300mD+ chacune. Et oui ! Le truc drôle c’est que j’ai 8h max pour finir. Là encore, il ne faut pas trainer…
Je me retrouve en compagnie de deux coureurs. Un finisher de la veille et un jeune qui s’est arrêté à Saillan. Le finisher est plus rapide que moi et file, en me disant qu’il me confie son collègue. Nous papotons tout en conservant une moyenne à 7km/h. J’apprends que la veille c’était son premier ultra. Je lui dis mon admiration au fait qu’il soit là le lendemain, c’est beau. Au km15, il me sème. Commence pour moi un gros coup de moins bien. Au km18 je m’arrête pour enlever le veste de pluie et manger un barre. Les jambes reviennent à temps pour attaquer la première difficulté. La même par laquelle nous avions attaqué la veille avec la boue et tout. Là, c’est plus dur. Je me revois mentalement galopant allègrement la veille, mais là je suis en mode marche et c’est tout. Il commence à faire chaud, mais le vent est trop froid pour que j’enlève mon T-shirt à manche longue. J’atteints le sommet tant bien que mal, j’entends des bruits de bâtons derrière moi (tiens, j’aurais mieux fait de les prendre). Au ravito du sommet je revois le petit jeune qui repart. Comme je cours sans montre depuis la veille je demande l’heure 12H15 (j’aurais pu m’en douter vu les bouteilles de pastis sur la table d’à côté) et le kilométrage : 25. Bon 17km en 3h15 avec 300mD+. Ça doit le faire sans forcer. Je passe en mode : ‘je me réserve pour la fin’.
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La même descente caillouteuse qui mène à Cambronne, je dépasse le petit jeune et lui disant que nous sommes déjà passé ici la veille, il ne s’en souvient plus. Bip dossard après 10 tentatives et cela repars. Je me fait dépasser 3 fois. Je ne suis pas du genre que cela énerve, je gère mon rythme un point c’est tout. Dans la montée, plus de vent, je passe en configuration descente. J’enlève mon T-shirt manche longue, mange ma dernière barre, passe le buff LSL 2012 à mon poignet et je recolle une dernière fois avec le petit jeune au sommet.
Je me lance dans la descente prêt à tout donné, elle est roulante mais il faut rester attentif. A ce moment j’entends mon téléphone sonner. Je vois la pub avec les accidents au ralenti dans ma tête. « Taldius est en train de finir sa course, il n’est CERTAINEMENT pas disponible en ce moment, veuillez ne PAS rappeler ». Je file donc. Un ravito dans un trou, on me dit que je suis bien dans les temps : il me reste 1h15 et il faut 30 minutes pour rejoindre Crest avant le finish. Je me lance pépère, contrôle bip dossard et là la question que je n’ai pas réussi à comprendre : « vous voulez rester ou continuer ? ». Il me faut bien 10 secondes pour comprendre que l’on me propose d’abandonner à moins de 5km de l’arrivée. Non, sans façon, tu connais pas Taldius toi !!!
Du coup, je repars vexé, je mets la gomme. Le finish est l’envers du départ de la veille avec son single sur rocher que j’avais tant apprécié. Là c’est pareil mais en mieux avec les badots du dimanche pour m’encourager et même certains qui savent ce que le « challenger » sur mon dossard signifie. Arrivé à la tour de Crest on m’annonce 1km avant arrivée.
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Tradition oblige je finis à fond, je me fais plaisir. Il y a du public. Les motards m’ouvrent la voie, un vrai président, à tel point que je pense être le dernier. Je passe la ligne 7h27. (4 point UTMB)

JE SUIS FINISHER DU CHALLENGE CHARLES & ALICE
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Je passe au micro. Félicité par l’orga qui a l’air encore en forme. Je me fais applaudir par les quatre coureurs encore présent dans la salle (dont la deuxième femme de l’histoire à boucler le challenge et dire qu’elle est passée 30 min après mois au dernier ravito du 105 😉 ). Mes collègues d’Arda ont ramené l’Angelus qui attendait dans la réfrigérateur que l’un de nous finisse le challenge. Bref c’est le banquet de fin des Astérix.

Aujourd’hui J+1, à part les ampoules qui se résorbent peu à peu, rien à signaler à par une raideur à l’ischio droit, raideur que je sentais déjà avant et qui va bientôt s’en aller avec la reprise du vélo. Bilan positif donc, mais ce challenge n’est pas à la portée de n’importe qui : attention aux barrières horaires !!! C’est en faisant n’importe quoi que l’on ne devient pas n’importe qui.
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